Partage de la valeur : on en parle ?

En décembre 2023 est entrée en vigueur la loi transposant un accord national interprofessionnel relatif au partage de la valeur dans l’entreprise, que FO a signé.

Les entreprises de + de 50 salariés, couvertes par un accord d’intéressement-participation, doivent ouvrir une négociation sur le partage de la valeur pour mieux prendre en compte les résultats exceptionnels (super profits), vous savez, ce que Bruno Le Maire ne sait pas ce que c’est.

Donc, la direction de LCL a convié les organisations représentatives (FO LCL, CFDT et SNB) à une seule et unique séance de négociation, le 13 juin dernier, où elle a tenté de nous faire comprendre comment se passer de quoi que ce soit, avant de vouloir refermer la “négociation” !

Seulement, voilà, la direction est tombée sur un os, ou plutôt sur une OS (organisation syndicale) qui ne lâche rien.

FO LCL a rappelé à la direction que notre établissement enregistrait ces dernières années des résultats record. En 2023, le résultat net a été supérieur de 27% aux attentes du Conseil d’administration, soit 172 millions de plus qu’espéré.

La direction a rappelé que cela a permis d’atteindre le boost “résultat net” (inscrit dans l’accord d’intéressement) d’un montant de 2,5 millions. Calculez le ratio !

Pour FO LCL, le partage de la valeur chez LCL n’est pas équitable.

FO LCL rappelle que le partage de la valeur passe essentiellement par le salaire, qui doit être l’élément principal de la reconnaissance du travail et des compétences.

Cependant, dans le cadre de la négociation sur le partage de la valeur, FO LCL a revendiqué :

  • la révision à la hausse de la PPV promise début 2024
  • l’augmentation de l’abondement au PEE qui n’a pas évolué depuis 2006 ! (50% jusqu’à 610 €, soit 305 €)
  • un abondement unilatéral de LCL (sans versement du salarié) sur le PERCOL, afin que tous puissent le percevoir

C’est ainsi que la direction a finalement “suspendu” cette négociation, au lieu de la fermer.

Le pouvoir d’achat, la santé, la retraite, sont aussi les préoccupations des CLP. LCL a largement les moyens financiers d’y répondre, tout comme le groupe Crédit Agricole. Au lieu d’augmenter le dividende par action, de faire partir en fumée des centaines de millions d’euros pour racheter des actions et ensuite les détruire, le groupe ferait mieux de distribuer davantage à ses salariés. Depuis plusieurs années, les revenus du capital grignotent sur les revenus du travail.

Les entreprises, notamment les grandes, ont leur part de responsabilité dans la crise politique et sociale que traverse actuellement notre pays. Que ce soit sur la question du partage de la valeur ou de l’emploi, les entreprises florissantes doivent se montrer citoyennes.

C’est parce que FO LCL est une organisation fièrement apolitique, libre et indépendante, qu’elle peut revendiquer et défendre les intérêts des salariés, quelle que soit la couleur politique du pouvoir exécutif et législatif.

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